6 bonnes raisons d’investir dans un placement responsable

Un investissement d’avenir

Le chiffre d’affaires des entreprises offrant des solutions à la transition énergétique devraient croître. La valeur des actions de ces sociétés devrait elle aussi progresser à mesure que leur chiffre d’affaires se développe, si ces nouvelles activités sont rentables ou sont vouées à le devenir. La croissance de leur chiffre d’affaires devrait même être supérieure à celle des entreprises offrant des produits non respectueux de l’environnement, à mesure que les comportements des consommateurs changent, que les entreprises se transforment pour réduire leurs impacts négatifs sur l’environnement et que les gouvernements votent des lois en faveur de la transition écologique. En 2013, les énergies fossiles bénéficiaient de subventions à hauteur de 550 milliards de dollars. En 2016, ce montant a été divisé par 2 (1) (l’accord de Paris a été approuvé fin 2015).

Les besoins en financement sont élevés

Les besoins mondiaux en financement d’infrastructures durables sont estimés à 90 000 milliards d’euros d’ici 2030 selon la commission internationale New Climate Economy. En France, il faudrait entre 45 milliards et 65 milliards par an jusqu’en 2020 et entre 50 et 70 milliards par an entre 2021 et 2030. Les montants investis actuellement sont insuffisants (source I4CE « ou en est le financement de la transition énergétique en France »). Investir dans les placements responsables, c’est apporter des capitaux aux entreprises développant des solutions aux problèmes environnementaux. La société Beyond Meat s’est introduite en Bourse aux Etats-Unis début mai 2019, elle a pu ainsi lever 241 millions de dollars avec un cours d’introduction de 24 dollars. Son cours au 19 juillet était de 176 dollars. Cette entreprise née en 2009 produit notamment des saucisses et steaks végétaux.

Les placements responsables pour se protéger contre des risques environnementaux

D’après le FIR (Forum pour l’Investissement Responsable), il existe 3 types de risques environnementaux auxquels font face les entreprises : le risque physique, le risque de transition et le risque de responsabilité. Le risque physique est celui lié aux catastrophes naturelles. Les assureurs sont concernés en premier lieu mais également les autres sociétés en fonction de leur localisation, leurs dépendances à certaines conditions climatiques (secteur agricole dans son ensemble). Le risque de transition est de plusieurs natures. Il englobe aussi bien la hausse des coûts des matières premières à cause d’une moindre disponibilités des ressources naturelles que la modification du comportement des consommateurs en faveur de produits davantage compatibles avec un mode de vie durable (baisse de la consommation de viande, …). Le risque de responsabilité concerne les éventuelles actions en justice portées par des individus contre des entreprises qui n’auraient pas pris en compte le réchauffement climatique. La faillite de Pacific Gas Electric en est un exemple.

Les placements responsables : une sélection faite par les gérants

Les gérants de ces fonds analysent et sélectionnent les entreprises selon des critères financiers (progression des résultats, valorisation boursière, …) et extra-financiers (est-ce que les services ou les produits de l’entreprise apporte des solutions aux problèmes environnementaux, se protègent-elles suffisamment face aux risques environnementaux ?). Ces choix sont donc délégués aux spécialistes.

Les placements responsables : source d’influence sur la stratégie des entreprises

En tant qu’actionnaires, les gérants des fonds échangent avec le management des entreprises dans lesquelles ils sont investis (ou non) et leur demandent de prendre en considération tel ou tel aspect dans leur stratégie (concurrence de nouveaux entrants, nouvelle norme technologique, …). De plus en plus conscient du risque financier que fait peser la dimension environnementale sur les entreprises, les gérants poussent les dirigeants d’entreprises à intégrer cette dimension au sein de leur stratégie. Lors de l’assemblée générale annuelle de mai 2019, les actionnaires de BP (British Petroleum) ont voté pour que l’entreprise définisse une stratégie qui sera alignée avec les objectifs de l’accord de Paris.

Les placements responsables intègrent la dimension sociale et la bonne gouvernance des entreprises

Il n’y a pas que la dimension environnementale qui est regardée de près par les gérants mais également la dimension sociale. Est-ce que l’entreprise a une politique sociale suffisamment protectrice pour garder ses employés et le fidéliser ? Est-ce que des formations sont dispensées au sein de l’entreprise afin d’avoir de nouvelles compétences et accompagner la transformation de l’entreprise aux défis de demain ?

Par ailleurs, pour que les gérants puissent être entendus au sein des entreprises, il faut qu’il y ait une bonne gouvernance (éliminer les conflits d’intérêts, les décisions prises doivent servir l’entreprise et l’ensemble des parties prenants, …). Cela repose sur plusieurs piliers : un certain nombre de membres du conseil d’administration doivent être indépendants de l’entreprise, une certaine parité doit être respectée (la diversité apportant une certaine résilience aux performances de l’entreprise), …

Source :

(1) Novethic, WWF, 10 signals, evidence green economy is underway

http://awsassets.panda.org/downloads/10signaux_green_230119_pages_1.pdf